L’alerte a été rendue virale via le blog facebook de » Jean Christian Konan / Analysis blog « .
L’importance de la cargaison, en particulier, qui suscite de vives inquiétudes à Abidjan. Le volume de nitrate d’ammonium qu’elle contient est effectivement sept fois plus élevé que celui qui avait provoqué l’explosion dans le port de Beyrouth, au Liban, le 4 août 2020. La catastrophe avait alors fait plus de 200 morts et 6 500 blessés.
Arrivé en rade extérieure d’Abidjan le 30 décembre dernier, le Zimrida, un cargo battant pavillon de la Barbade, transporte 20 000 tonnes de nitrate d’ammonium, une matière dangereuse utilisée comme fertilisant dans l’agriculture, dont 3 000 tonnes doivent être déchargées en Côte d’Ivoire rapporte le communiqué du Port.
Soupçonné d’une avarie de sa cargaison, le Zimrida, un navire transportant du nitrate d’ammonium, cette substance hautement inflammable à l’origine de la terrible explosion dans le port de Beyrouth le 4 août 2020, a été placé sous surveillance renforcée par les autorités ivoiriennes.
Selon le communiqué, les autorités portuaires indiquent avoir ordonné au navire de rester en dehors des eaux territoriales ivoiriennes dans l’attente d’une nouvelle décision. Une réunion d’urgence doit se tenir lundi matin avec le propriétaire de la marchandise et le transporteur, « pour un examen approfondi du sujet ».
Tolet sur la toile ivoirienne
Ce n’est pas la première fois que la cargaison attendue à Abidjan fait polémique. Le 22 août, ces 20 000 tonnes étaient parties de Russie sur le Ruby, vraquier battant pavillon maltais qui avait essuyé une tempête en mer de Barents.
Victime de fissures dans sa coque et refusé par plusieurs ports, il avait erré avant d’être immobilisé plusieurs semaines au large des côtes anglaises.
Début décembre, selon l’ONG écologiste française Robin des bois et plusieurs médias britanniques, la cargaison avait finalement été transférée du Ruby au Zimrida, dans le port de Great Yarmouth, sur la côte est de l’Angleterre, avant de reprendre sa route.
Le port d’Abidjan a souhaité samedi « rassurer les populations ivoiriennes (sur le fait) que toutes les marchandises, entrant ou débarquant dans les ports ivoiriens, font l’objet de contrôle assidu ».
La Côte d’Ivoire reste traumatisée par l’affaire du Probo Koala : en août 2006, ce cargo affrété par la société de courtage pétrolier suisso-néerlandaise Trafigura, avait débarqué à Abidjan plus de 500 m3 de déchets hautement toxiques issus d’hydrocarbures.