Les autorités burkinabè ont exigé que la lumière soit faite sur le décès d’Alino Faso, retrouvé mort dans sa cellule à Abidjan et le rapatriement du corps au Burkina Faso pour des « obsèques dignes et honorables ».
«Le gouvernement du Burkina Faso a appris avec consternation et une profonde indignation le décès dans des circonstances obscures de notre compatriote Alain Christophe Traoré dit Alino Faso», a indiqué dans un communiqué le ministre en charge de la Communication, Porte-parole du Gouvernement, Pingdwendé Gilbert Ouédraogo
Il a déploré le fait que « jusqu’à cet instant précis aucune notification ne lui a été faite par les autorités ivoiriennes sur la mort en détention de notre compatriote».
Selon lui, ni la famille de Alain Traoré ni son avocat encore moins l’ambassade du Burkina Faso en Côte d’Ivoire «n’ont été avisé sur ce qui est présenté comme un suicide»
Le gouvernement «rejette avec force et vigueur la thèse du suicide actuellement avancée par les autorités ivoiriennes qui ont brillé par une complaisance coupable face à l’arbitraire et au deni de justice dont a été victime Alino Faso dans cette affaire depuis son interpellation» le 10 janvier.
Les autorités burkinabè ont «condamné fermement cette disparition assimilable à un assassinat crapuleux» avant de s’indigner de cette tentative manifeste de trinquer les faits
«Le gouvernement exige des autorités ivoiriennes le rapatriement sans délai du corps de notre compatriote Alain Traoré pour des obsèques dignes et honorables», a déclaré Gilbert Ouédraogo.
«Le gouvernement interpelle les autorités ivoiriennes sur l’exigence de vérité et de justice pour Alain Christophe Traoré dont la mort tragique laisse une famille endeuillée dans une douleur incommensurable et des millions de nos compatriotes révoltés et sans voix au regard de l’engagement citoyen de l’homme», a-t-il indiqué.
«La mort de Alino Faso ne restera as impunie», a-t-il souligné, appelant la population burkinabè au calme et à la retenue.