Côte d'Ivoire Info IZIVERSE

Burkina Faso : Prison avec sursis requis contre un faux prophète pour escroquerie

Un faux prophète qui se faisait appeler « Papa n’a terminus », diffusant des séances de prières sur Tiktok, a comparu devant le tribunal de grande de Ouagadougou, poursuivi pour des faits d’escroquerie et d’avertissement de sa maîtresse.

En effet, le jeune homme, commerçant de profession, a créé une page sur le réseau social Tiktok où il animait des séances de prières en direct.

Laissant un numéro de téléphone pour des séances de prières privées, il a attiré des fidèles, particulièrement des femmes, à qui il a émis l’idée de collecter des fonds pour la construction d’une future église, bien que n’étant pas pasteur.

C’est alors qu’il a reçu, en plusieurs tranches, une somme totale de sept millions de FCFA et des dons en nature, notamment des tonnes de ciment et un téléphone.

Il a par ailleurs mis enceinte sa maîtresse à qui il a fait remettre la somme de 100.000 FCFA pour faire un avortement.

À la barre, il a reconnu avoir reçu les sommes mentionnées, mais a souligné qu’il s’agissait de dons pour une partie et de prêt portant sur deux millions qu’il s’était engagé à rembourser.

Selon lui, les deux filles qui lui ont remis l’argent et le poursuivent étaient amoureuses de lui.

C’est lasse d’attendre des promesses de mariage de lui qu’elles l’ont esté en justice, a-t-il soutenu.

« Malgré le fait que j’ai une épouse, Awa et Catherine étaient amoureuses de moi. C’est quand Awa a constaté que Catherine, qui venait d’arriver, était aussi amoureuse de moi, qu’elles se sont associées pour me dénigrer. Voilà pourquoi je suis devant vous », a-t-il déclaré à la barre.

Les victimes ont exigé, le remboursement de leur argent, soit 5.338.000 francs CFA pour lune et deux millions de francs CFA, pour l’autre.

Selon le parquet, « le prévenu s’est présenté faussement comme prophète sur TikTok pour attirer les victimes en leur faisant croire qu’il pouvait résoudre leurs difficultés. Il n’a d’ailleurs aucune église enregistrée ».

S’agissant de la grossesse, il a affirmé ignorer l’état de santé de sa maîtresse quand son ami lui informa que celle-ci était souffrante.

Il assure avoir envoyé son ami remettre la somme de 100.000 FCFA à sa maîtresse, pour ses examens et soins.

Son ami, qui est poursuivi pour complicité d’avortement, va alors retenir 40.000 FCFA et ne remettre que 60.000 FCFA à la jeune fille.

Le procureur a donc requis 24 mois de prison avec sursis contre les deux prévenus et le paiement d’un million chacun au titre d’une amende ferme.

Le verdict est attendu ce 18 juillet.

Quelle est votre réaction ?
0
1
0