Le mardi 18 février 2025, Lasme Claude Casimir, président des jeunes du village d’Ancien-Ousrou, sous-préfecture de Lopou, a été placé sous mandat de dépôt à la suite d’une affaire de diffusion de fausses informations et de troubles à l’ordre public. Cette décision fait suite à la diffusion d’une note vocale sur la plateforme de messagerie WhatsApp, dans un groupe privé destiné aux présidents de jeunesse, « ADIOUKROU ».
Dans cette note vocale, Lasme Claude Casimir évoquait, en langue locale, la présence suspecte de personnes venant d’Abidjan à Dabou, avec des véhicules à plaques jaunes, et de prétendues caisses transportées dans des mosquées locales. Il appelait à la vigilance de ses interlocuteurs, suggérant une menace qui, selon lui, semblait liée à des activités inquiétantes à l’approche des élections. « Les ministres viennent nous sensibiliser sur la paix, mais il faut qu’on reste vigilants », a-t-il déclaré dans son message.
Interpellé le 16 février 2025, le mis en cause a reconnu être l’auteur de ces propos et s’est excusé lors de son audition. Toutefois, les autorités ont estimé que ses déclarations avaient un potentiel but de trouble à l’ordre public, notamment en raison de leur caractère trompeur et tribaliste.
Lors de son jugement le 20 février, Lasme Claude Casimir a été condamné à deux ans de prison ferme et à une amende de cinq cent mille francs CFA. Cette décision vise à dissuader toute tentative de diffusion de fausses informations susceptibles de perturber la paix sociale, en particulier dans le contexte sensible de l’année électorale.
Dans son communiqué, le Substitut Résident, Koffi Kouamé Edouard, a fermement condamné de tels agissements. Il a appelé la population de Dabou à faire preuve de responsabilité et à éviter la propagation de rumeurs, soulignant que son parquet ne tolérerait aucune menace contre la paix et la tranquillité publiques.
