La Chambre d’appel de la Cour pénale internationale (CPI) a décidé que l’affaire contre le chef de guerre ougandais en fuite Joseph Kony se poursuivrait, avec une audience de confirmation des charges le 9 septembre 2025, malgré son absence.
La Chambre d’appel, composée de cinq juges, a rejeté à l’unanimité l’appel de l’équipe de défense de Kony, qui a fait valoir que la tenue d’une audience sans la présence de l’accusé violait les protocoles de la CPI.
La Chambre a confirmé la décision de la Chambre préliminaire III, citant la disposition du Statut de Rome de la CPI autorisant de telles procédures par contumace lorsqu’un suspect « ne peut être trouvé ». Cette interprétation, ont déclaré les juges, est conforme à l’objectif du statut et comprend des garanties suffisantes pour protéger le droit du suspect à un procès équitable, même sans comparution initiale.
Il s’agit d’une première historique pour la CPI, puisque l’audience de confirmation des charges se déroulera par contumace, alors que Kony est toujours en fuite. Kony, ancien enfant de chœur et prophète autoproclamé, a fondé l’Armée de résistance du Seigneur (LRA) dans les années 1980, menant une rébellion brutale contre le président ougandais Yoweri Museveni.