Le Conseil de sécurité des Nations unies exhorte les gouvernements congolais et rwandais d’engager des discussions pour apaiser la situation, alors que 13 soldats étrangers, dont trois casques bleus, ont été tués dimanche.
la République démocratique du Congo, grand comme quatre fois la France, avec ses 100 millions d’habitants est l’objet d’un violent conflit armé. Goma, la grande ville de l’est du pays, est à la merci du M23, un groupe armé antigouvernemental, armé et soutenu par le Rwanda voisin.
Une situation dramatique qui menace de s’étendre à toute la région, et la conséquence de 30 années d’affrontements qui aggravent l’une des pires crises humanitaires au monde.
Les combats ont entraîné le déplacement d’environ 400 000 nouveaux civils en moins d’un mois. Ces populations viennent s’entasser dans une ville déjà surpeuplée, alors que la moitié des deux millions d’habitants sont déjà eux-mêmes des réfugiés. Des civils pris au piège d’une guerre qui a repris en 2021, mais qui trouvent ses racines dans le génocide rwandais, lorsque les génocidaires Hutus ont fui vers le Zaïre, devenu depuis la République démocratique du Congo. Ces anciens génocidaires font aujourd’hui partie des bandes armées qui sévissent dans cette région du Kivu et de l’Ituri.