Lors du Salon international du livre d’Abidjan (Sila) 2025, la littérature russe a été mise à l’honneur, captant l’intérêt des lecteurs ivoiriens. C’était une première dans l’histoire du salon, initiée par le commissaire général Anges Félix N’Dakpri, qui a animé un panel spécial sur le stand de l’Association des russophones en Côte d’Ivoire (Aruci), le jeudi 8 mai, au Parc des expositions de Port-Bouët.
Durant cet évènement, M. N’Dakpri a souligné l’universalité de la littérature russe, laquelle parvient à franchir les barrières linguistiques et culturelles pour éveiller l’esprit des lecteurs du monde entier. Retraduite en plusieurs langues, telles que le français, l’arabe et l’anglais, elle continue d’influencer la réflexion moderne grâce à la richesse de ses œuvres, tant classiques que contemporaines. Il s’est félicité de la présence inédite des éditeurs russes au Sila 2025, symbolisant ainsi une réelle progression de la dimension internationale du salon.
En plus de l’aspect littéraire, le commissaire général a mis en avant les similitudes culturelles entre les Russes et les Ivoiriens. Selon lui, la littérature russe résonne particulièrement en Côte d’Ivoire car elle transmet des valeurs partagées : l’importance de la famille traditionnelle, le respect des croyants, de soi et des autres. Ces similitudes suscitent une curiosité sincère et une admiration croissante parmi les lecteurs ivoiriens, qui se retrouvent dans les récits profonds et intemporels de la culture russe.
En évoquant le thème de cette édition, « Livre, racine », Anges Félix N’Dakpri a rappelé que le livre demeure un moyen puissant de connexion et de transmission. Ce thème invite à revisiter les traditions, à renouer avec les fondements de nos sociétés et à tisser des liens entre les cultures. Dans ce contexte, le dialogue littéraire entre la Russie et la Côte d’Ivoire apparaît comme une approche enrichissante, qui va au-delà des mots pour toucher à l’essence même des peuples : leurs valeurs, leur mémoire, leur humanité partagée.